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Diversité des interneurones dans le neocortex de la souris
Quentin Perrenoud, doctorant Crédits : ESPCI ParisTechLes interneurones GABAergiques sont des composants cruciaux du réseau neocortical et la caractérisation du neocortex est ralentie par l’absence de consensus concernant leur classification.
Pendant ma thèse, j’ai étudié la diversité des interneurones. Des enregistrements de patch-clamp couplés à la PCR sur cellule unique ont été réalisés sur un échantillon de plus de 300 interneurones et l’arborisation de près de 200 d’entre eux a été reconstruites en 3 dimensions. Leurs caractéristiques ont été quantifiés au travers de 56 paramètres.
Les interneurones n’avaient été que partiellement décrits dans la couche VI du neocortex. Une approche non supervisée, nous a permis d’y indentifier 4 classes d’interneurones sur la base de propriétés électrophysiologiques, morphologiques et moléculaires. Les distributions d’interneurones exprimant des marqueurs caractéristiques y-ont été cartographiées par immunomarquages, mettant en évidence que des populations distinctes s’accumulent dans des sous-couches particulières. Nous avons ensuite entrepris de caractériser la diversité des interneurones à travers l’ensemble des couches du neocortex. Sur la base de propriétés électrophysiologiques et moléculaires, les classes caractérisées dans la couche VI ont été retrouvées sur l’ensemble de notre échantillon. Toutefois, en analysant la séparation de ces classes, nous avons trouvé qu’ une fraction de notre échantillon présentait des phénotypes intermédiaires à des classes particulières.
Ce travail suggère donc que les interneurones du neocortex se séparent en plusieurs populations, mais que ces groupes ne constituent pas des classes distinctes mais plutôt des archétypes phénotypiques.