Nadia Sénéchal (EPOC, Université de Bordeaux I)

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6 avril 2012 11:00 » 12:00 — Bureau d’Etudes

Morphodynamique des plages sableuses : de l’événementiel au saisonnier

Résumé :

Le littoral, interface entre la mer et le continent émergé, ne peut plus être considéré de nos jours comme une zone tampon. La forte pression socio-démographique et économique qui s’y exerce, le rend vulnérable en particulier à toute fluctuation de la position du trait de côte en relation avec les changements climatiques (hausse du niveau marin, possible augmentation de l’intensité et de la fréquence des tempêtes...). Les environnements sableux sont particulièrement dynamiques et leur évolution dépend, entre autres, de processus hydro-sédimentaires opérant à différentes échelles de temps (millisecondes à échelle géologique) et d’espace (centimétriques à kilométriques).

L’étude de la dynamique du trait de côte, souvent étudiée qu’en réponse au forçage hydrodynamique, ne peut plus être dissociée de l’étude de la dynamique des structures morphologiques observées en zone littorale : barres pré-littorales (λ 102 m) situées en zone subtidale, barres intertidales (λ 101 m) mais également croissants de plage. Ces entités morphologiques dont la forme, le nombre et la position sont en ajustement permanent par rapport aux conditions hydro-sédimentaires (en cours et passées) mais également morphologiques de la plage (plage dissipative ou réflective), sont à la fois un stock sédimentaire mobilisable pour la construction du haut de plage mais également des ‘dissipateurs’ d’énergie lors d’épisodes énergétiques. Elles peuvent également modifier le champ de houles incident (‘morphologic feedback’), modifiant la réponse de la plage et interagir les unes avec les autres (‘bar-bar coupling’). Dans cette présentation seront abordés les points fondamentaux de la morphodynamique des plages sableuses en environnement ouvert et énergétique en s’intéressant aux échelles de temps événementielles (tempête) à saisonnières.


Fig. 1 : Photo satellite prise à marée basse sur la côte Aquitaine représentant les barres subtidales en forme de croissant (λ 750m) et les barres intertidales entrecoupées par des chenaux (λ 350m). @ CNES – KALIDEOS





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