Ecole d’été lycéenne : une première édition réussie !

Au cœur de l’été, l’école a accueilli pour la première fois une trentaine de lycéennes qui ont découvert une multitude de disciplines scientifiques qui leurs sont toutes accessibles. A l’initiative du projet, Juliane Klamser est chercheuse au laboratoire Gulliver. Rencontre.

Comment vous est venue l’idée de cette école d’été ?

En fait, tout est parti d’un constat sur mon propre comportement qui m’a choqué et m’a donné envie d’agir pour l’égalité. En tant que physicien, nous sommes entraînés à avoir un regard critique, en particulier sur tout nouveau résultat. Je me suis aperçu que j’étais beaucoup plus critique lorsque la personne qui présentait ces résultats était une femme. J’ai pourtant toujours été convaincue que mes préférences et mes compétences ne sont pas conditionnées ou limitées par mon genre. J’ai identifié les raisons de ma réaction supercritique et l’une des raisons principales était mon environnement. Les femmes sont sous représentées en sciences, même au CNRS, donc je n’avais pas du tout l’habitude de voir les femmes comme des autorités scientifiques. Je me suis demandé ce que je pouvais faire pour participer à réduire ce déséquilibre. La solution m’a semblé être de proposer à des jeunes filles de réellement découvrir des portraits de femmes aux carrières scientifiques variées.

Quel est le profil des intervenantes ?

Ingénieures, doctorantes ou chercheuses expérimentées, dans des domaines très variées : mathématiques, physique, biologie, science des données… une trentaine de femmes issues du monde académique ou de l’entreprise ont accepté de se prêter au jeu et de répondre aux questions ! Un grand merci à elles, plusieurs m’ont également recontacté pour me faire part de leurs impressions très positives sur le programme.
Elles ont notamment apprécié le fait que les filles se montrent aussi curieuses envers autant de disciplines variées, et que ces échanges dissipent des doutes et des interrogations pour elles. Certaines envisagent même de proposer à leurs institutions le même type d’événement !

Avez-vous eu un retour des lycéennes ?

Oui tout à fait, des lycéennes ou de leurs parents ! Toutes ont été très enthousiastes, et ravies de l’expérience, que ce soit au niveau des choses qu’elles ont apprises, ou des rencontres qu’elles ont faites. Elles ont particulièrement été sensibles aux témoignages et aux visites de laboratoires, mais aussi à l’ambiance entre elles qui a beaucoup contribué à la réussite de cette semaine. J’espère sincèrement avoir brisé quelques barrières dans leur esprit, et pourquoi pas avoir suscité des vocations.

Une prochaine édition verra donc le jour ?

C’est certain ! Nous allons même tenter d’élargir un peu notre horizon. L’initiative a été remarquée et plusieurs organismes nous ont déjà contactés. La prochaine édition devrait donc permettre de toucher un plus grand nombre de jeunes filles et d’être encore plus diversifiée !