Bernard Fourest (ESPCI 1971) : "Peut on sortir du nucléaire ?"

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Brigitte Beaussart
Directrice des relations entreprises
brigitte.beaussart@espci.fr

4 juin 2014 17:00 » 18:30 — Amphithéâtre Frédéric-Joliot

On ne peut répondre à cette question sans examiner les questions de l’énergie dans leur ensemble. Or celles-ci doivent être abordées au niveau mondial. L’essentiel des matières premières énergétiques fait l’objet d’un commerce international et les pollutions ne connaissent pas de frontières (marée noire, nuage radioactif).

Il y a aujourd’hui 7 milliards d’humains sur la planète et nous serons environ 9 milliards en 2050. La moyenne mondiale de consommation d’énergie par personne est de 1,9 tep avec un maximum de 8 au Canada (5 en France) et un minimum de 0,03 en Ethiopie. 20% de la population mondiale n’a pas accès à l’électricité. Si on ne veut pas laisser la moitié de la population mondiale dans le dénuement mais faire passer la consommation par tête en 2035 à 2,5tep, la consommation globale d’énergie doublera d’ici là. Comment satisfaire ces besoins ? La première priorité est de faire des économies d’énergie dans les pays développés qui le peuvent. On passera ensuite en revue les différentes sources d’énergie carbonée (charbon, pétrole, gaz), les énergies renouvelables et le nucléaire avec leurs disponibilités, leurs avantages et inconvénients, pour montrer qu’à cette échéance le nucléaire est indispensable pour boucler le bilan énergétique mondial. L’Inde et surtout la Chine l’ont bien compris qui ont lancé des programmes d’équipements nucléaires considérables. C’est dans ce contexte international qu’on examinera la situation française et le débat actuel sur la transition énergétique.

Ingénieur ESPCI (86e promotion, diplômé en 1971), Bernard Fourest a travaillé au cours de ses 40 ans de carrière pour les principaux acteurs du nucléaire français : AREVA, le Commissariat à l’Energie Atomique, l’IRSN, et EDF. En parallèle, ses activités se sont développées à l’international où il a pu nouer des contacts approfondis tant auprès d’organismes internationaux comme l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) et l’Agence de l’Energie Nucléaire (AEN) de l’OCDE qu’auprès des industriels et des Autorités de Sûreté de nombreux pays. En particulier, de 2006 à 2011, il a présidé le groupe Sûreté des Réacteurs d’ENISS, l’organisation des exploitants nucléaires européens qui œuvre pour l’harmonisation des règles de sûreté en Europe...

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